Salut Elvine, peux-tu te présenter ?

Elvine Granier, j’ai 33 ans, j’ai débuté le Handball au MUC, puis j’ai intégré le pôle espoir handball de Nîmes ce qui m’a permis d’accéder au haut niveau dans différents clubs de Division 2. Pour des raisons professionnelles, j’ai ensuite poursuivi mon aventure en N1 à Frontignan et au HBF3M. Ma carrière de joueuse s’est terminée en 2022 pour me perfectionner sur le coaching auprès de Manuella Ilie. A son départ, j’ai pris le poste d’entraineur principal de l’équipe de Nationale 1 pour la saison 2023-2024.

Comment t'es venue cette vocation d'entraîner ?

Cela m’a paru être une suite logique. Quand j’ai arrêté en tant que joueuse, il était assez difficile de ne plus avoir l’adrénaline de la compétition, le lien social, puis j’avais vraiment envie de transmettre, d’aider les jeunes et l’équipe à performer. J’ai toujours aimé le côté cérébral, la tactique, comment faire déjouer l’adversaire. Alors quand le club m’a proposé de prendre l’équipe en fin d’année, je me suis dit que c’était un beau challenge.

Après 10 matchs, comprenant 7 victoires, 1 match nul et 2 défaites, et une position actuelle sur le podium, quel est ton bilan à la trêve ?

Le bilan est positif. On a fait un excellent début de saison. On s’est beaucoup déplacés (7 matchs sur 10 à l’extérieur), on a réussi à ramener pas mal de points et à rester invaincus à la maison. Tous les objectifs que l’on s’était fixés à la trêve sont atteints. Évidemment, la compétitrice que je suis, est un peu frustrée par les 2 défaites, je pense que l’on aurait pu faire mieux. Mais on apprend, on avance, le plus important pour moi est que l’on ait réussi à relever la tête et à aller chercher des victoires importantes.

Peux-tu nous partager quelques-uns des moments forts ou des victoires les plus satisfaisantes de cette première partie de saison?

Je crois que chaque victoire a été un moment fort pour l’équipe selon le contexte. Nos matchs à Spinosi devant un public chaque fois plus nombreux en font partis. Mais si je dois en citer 2, je dirais la victoire à Plan de Cuques lors du premier match ; c’est celle qui lance notre saison et qui nous rassure dans un moment où l’on se cherche un peu. Le 2ème, le déplacement à Cannes face à une très belle équipe et où on va chercher le nul à la dernière seconde du match. Je crois que ces 2 matchs ont forgé le groupe.

Quels sont les principaux objectifs que tu as définis pour la deuxième partie de saison ?

Sportivement, l’objectif de la saison est le maintien. A ce stade même si mathématiquement ce n’est pas fait, nous nous sommes mis à l’abri. Maintenant on ne va pas se cacher, notre bon début de saison nous permet d’avoir un peu plus d’ambition. Ce que l’on a dit aux filles avec Laurent, c’est qu’il ne faut pas annihiler ce que l’on a fait de bien jusqu’ici. On s’attend à une seconde partie de saison plus compliquée, le calendrier est un gruyère et on est maintenant un peu plus attendus et observés mais je pense que l’on peut avoir l’objectif de faire aussi bien, voire mieux.

Pour le reste mon objectif reste inchangé, continuer à former un groupe solidaire, engagé, et qui prend du plaisir à jouer ensemble. 

Deux mots pour qualifier ton groupe ?

Je dirai captivantes et talentueuses. Quand j’ai récupéré l’équipe, je voulais absolument garder de la stabilité avec un noyau dur et plus homogène. On a la chance d’avoir des filles très réceptives, combattantes, impliquées et qui ont conscience du travail à mettre en place pour progresser et atteindre nos objectifs communs. C’est primordial pour moi que le groupe « vive bien ». Elles sont toutes différentes et ont toutes un rôle à jouer. Je souhaite qu’elles prennent le maximum de plaisir dans cette aventure. C’est enrichissant en tant que coach, même si elles vont finir par me rendre folle :).